Du street art pour lutter contre la pollution de l’air, à Rome ? Une belle initiative au regard d’un récent rapport sur l’économie verte qui montre le retard de la ville comparée à Paris, Madrid, Berlin et Londres.
C’est pour se démarquer que Rome a fait appel à l’art mural « régénératif ». Une immense peinture murale baptisée « Hunting pollution » a été peinte sur l’angle d’un bâtiment du quartier Ostiense. Son auteur est Federico Massa, alias Iena Cruz.
L’immense œuvre est la plus grande fresque murale « mange smog » d’Europe. Elle a été réalisée avec une peinture écologique et anti-pollution, capable de nettoyer l’air de l’oxyde d’azote émis par les voitures, le benzène et le formaldéhyde. Ainsi, douze mètres carrés de cette peinture peuvent éliminer la pollution produite en une journée pour une voiture. Elle agit contre la fumée de cigarettes, les odeurs et ce certaines bactéries.
Street art contre pollution
Via del Porto Fluviale, ce nouvel exemple de street art couvre une superficie de 1 000 mètres carrés, l’équivalent de l’étendue d’une forêt de 30 arbres. La peinture murale met en scène un héron tricolore qui se bat pour survivre, une espèce en voie de disparition en raison de la pollution. L’artiste milanais qui a peint l’œuvre dénonce depuis longtemps les menaces qui pèsent sur la planète au plan écologique.
À Rome, le street art met donc sa folle créativité au service d’un bien collectif : l’air que l’on respire. Alors n’hésitez pas à aller prendre l’air à Ostiense, le quartier le plus avant-gardiste dans le street art romain. Déambulez au petit bonheur la chance, au gré des façades colorées en quête de fresques monumentales. Plusieurs rues sont des spots intéressants, comme via del Gazometro, via Ostiense, via del Commercio, via dei Magazzini et via delle Conce.
L’info sur le street art en +
À Rome, vous pouvez aussi voir des exemples de street art dans les quartiers de Monti, Trastevere et surtout Tor Marancia.