Pas question pour la Rome contemporaine de rester tétanisée par le passé millénaire de la ville. En effet, malgré son centre historique exceptionnel, Rome sait se montrer avant-gardiste quand il le faut. Depuis une bonne dizaine d’années, l’architecture moderne s’est invitée dans plusieurs quartiers, rencontrant un succès à géométrie variable.
Confiées à des architectes de renommée internationale, ces réalisations ont propulsé Rome dans le XXIème siècle. Ainsi, parmi les plus récentes, je citerai le « Nuage », surnom donné au nouveau palais des congrès ouvert à l’automne 2016. Mais l’édifice, signé des célèbres architectes italiens Massimiliano et Doriana Fuksas, n’a pas fait que des Romains heureux. Un peu comme à l’époque de l’inauguration du nouveau musée dell’Ara Pacis…
Ensuite, certaines de ces nouvelles adresses sont toutefois devenues des icônes de la Rome contemporaine. Voici cinq haut lieux de l’ultra modernité à la romaine.
1/ L’Ara Pacis, premier musée de la Rome contemporaine
Il en fallu du temps pour que le centre historique de Rome fasse sa révolution architecturale ! En effet, rien de contemporain n’y avait été construit depuis la Seconde Guerre Mondiale jusqu’à l’ouverture du musée dell’Ara Pacis, en 2006. Cette réalisation de l’Américain Richard Meyer suscita la polémique. Pourtant, ce monument tout en marbre et en verre est un bel écrin pour « l’autel de la paix d’Auguste », un chef-d’œuvre du Ier siècle avant J.-C. Et dire qu’en raison de la crue du Tibre, l’autel est resté enseveli par la boue pendant plus d’un millénaire !
À retenir : n’y allez pas un lundi, c’est son jour de fermeture hebdomadaire.
Adresse : : Lungotevere dei Mellini, 35, dans le quartier d’Augusta.
Bus : lignes 70, 81, 117, 119, 186 et 628.
2/ MACRo, le musée d’Art contemporain
À l’origine, le bâtiment historique abritait les brasseries Peroni. Ensuite, l’architecte française Odile Decq a orchestré la renaissance de ce lieu, aujourd’hui considéré comme le plus vaste musée d’art contemporain d’Italie. Ainsi, le MACRo a entamé sa nouvelle vie à l’automne 2010 avec un hall au plafond de verre doté d’un énorme polygone rouge. Alors, profitez d’une exposition temporaire pour venir admirer cette architecture aux formes sinueuses vraiment étonnante.
À retenir : les toilettes extravagantes qui valent vraiment le coup d’oeil.
Adresse : la nouvelle entrée du musée se situe via Nizza, 138, à l’angle avec via Cagliari.
Métro : station Castro Pretorio, dans le quartier de Salario.
3/ MAXXI, le musée national des Arts du XXIème siècle
La Rome contemporaine a jeté son dévolu sur l’ancienne caserne Montello, dans le quartier du Flaminio. À la manœuvre, l’architecte anglo-iraquienne Zaha Hadid, choisie parmi 273 candidats du monde entier. Ainsi, la première femme lauréate du prix Pritzker a conçu un ensemble de huit volumes longitudinaux en verre et béton brut qui s’entrelacent, inauguré le 30 mai 2010. Une audace architecturale qui s’étend sur 27 000 m2 consacrés aux plasticiens et aux architectes.
À retenir : la cour extérieure où de grandes œuvres d’art assurent régulièrement le show !
Adresse : via Guido Reni, 4 A.
Métro : station Flaminio puis tramway arrêt Apollodoro.
4/ L’Auditorium Parco della Musica
Le célèbre architecte italien Renzo Piano a signé l’une des premières réalisations de la Rome contemporaine. Inauguré en 2002 entre le quartier de Parioli et la colline du Villaggio Olimpico, l’Auditorium Parco della Musica deploie une allure bien à lui, composée d’étranges scarabées magiques. Dotée d’une acoustique exceptionnelle, les trois salles de concert couvertes sont dédiées à Santa Cecilia, la patronne des musiciens. Elles sont disposées autour d’une Cavea à hémicycle qui sert à la fois de théâtre en plein air et de place centrale.
À retenir : le programme « dimanche en musique », chaque fin de semaine à 11h00 et à prix doux.
Adresse : viale Pietro De Coubertin, 30.
Métro : station Flaminio puis tramway, arrêt Piazza Euclide.
5/ Dives in Misericordia, église de la Rome contemporaine
Un navire aux voiles déployées : voilà ce qu’évoque l’église Dives in Misericordia conçue par le célébrissime architecte américain Richard Meier pour le Jubilé de l’an 2000. Les trois voiles majestueuses en mortier blanc s’élèvent sur 26 mètres de haut. Elles symbolisent le pontificat de Jean-Paul II emmenant les fidèles vers le futur. Ce joyau de la Rome contemporaine, surnommé l’église du troisième millénaire, est venu enrichir le quartier populaire de Tor Tre Teste, à l’est du centre-ville.
À retenir : l’utilisation d’un matériel novateur permettant à l’église de conserver sa blancheur éclatante au fil des années.
Adresse : Largo Terzo Millennio, 8.
Métro : station Ponte Mommolo puis bus 451.
C’est bien de donner des nouveaux sites à visiter. Mer i